Dernièrement j’ai été touchée par une chanson de l’album conjoint de Grand Corps Malade, Ben Mazué, et Gaël Faye. Encore un petit bijou, je suis fan.
La chanson qui me touche et qui me servira d’introduction à cet article est la chanson «On a pris le temps».
La musique qui m'inspire
Vous l’avez déjà sûrement écoutée. Dès les premières mesures, la voix de Ben Mazué traduit très bien la frénésie intellectuelle et artistique, quand on travaille sur un projet, pendant lequel on ne s’accorde pas de parenthèse, pris dans le tourbillon de la création, de la réflexion. Sentez émotionnellement, intiment, ce challenge, que vous vous êtes déjà mis, comme Ben, de tout boucler, d’aller au bout du bout, parce que les idées sont là, parce que peut-être elles disparaîtraient le lendemain. Tout faire dans un laps de temps donné. Donné par qui d’ailleurs ? Il finit par s’étouffer d’avoir tout fait...
J’ai souri à la voix de Grand Corps malade, qui décrit ses journées marathon, entre ses rendez-vous, chez le véto, chez l’docteur, aux fêtes enfantines et aux activités sportives J’ai senti la course quotidienne, où le challenge est d’en faire le plus possible et diminuer sa to do list.
J’ai compati à la fatigue accumulée, au coucher tard, et au lever trop matinal, pour gagner quoi finalement ? De l’avance sur la fatigue...
Ses paroles me font revivre la recherche de performance, le match avec le temps, le défi que je me donne, mais pourquoi donc ? À vous aussi, cela vous parle ?
Et j’ai respiré avec Gaël Faye à la promesse d’une pause. J’ai senti une grande bouffée d’air frais, j’ai vu de grands espaces en pleine nature, et accompagnée de leur belle mélodie, j’ai pensé à un exercice de sophrologie que je vous décris ci-après.
Un lien vers la chanson "On a pris le temps"
En pratique, un exercice de sophrologie
Il s’agit d’un exercice en mouvement, appelé exercice de Relaxation Dynamique.
L’objectif ici est d’explorer un nouveau mode de fonctionnement, celui de ralentir, de prendre le temps, de prendre des pauses, de souffler, de laisser le temps au temps et gagner en qualité de vie.
Installez-vous debout, pieds écartés de la largeur du bassin. Vous avez les épaules relâchées, le dos droit, vous pouvez déverrouiller les genoux
Fermez les yeux.
Pensez quelques instants aux sensations de pression, d’étouffements ou autres que vous avez quand vous courez après le temps.
Puis imaginez -vous dans un espace naturel, face à une ligne d’horizon.
Regardez le paysage au loin et voyez cette ligne qui s’étire.
Positionnez vos mains devant vous, en serrant pouce et index l’un contre l’autre, comme si vous preniez entre vos doigts un fil, et lentement en inspirant écartez vos mains devant vous, toujours index et pouce serrés l’un contre l’autre, imaginez étirer le fil imaginaire que vous tenez entre vos mains, parallèle à cette belle ligne d’horizon. Ce fil imaginaire qui s’étire doucement, délicatement. Et en même temps que vous étirez ce fil du temps, vous sentez l’air remplir vos poumons, et vous sentez votre torse s’élargir, votre carrure s’agrandir, puis soufflez par la bouche en relâchant les bras. Prenez quelques secondes pour ressentir l’émotion et les sensations physiques. Recommencez encore deux fois geste et petit temps de pause.
Restez encore quelques instants dans l’émotion et les sensations que vous ressentez puis ouvrez les yeux.
Dans votre quotidien, repensez à cet exercice pour ralentir et étirer le temps !
Et pour vous aider à pratique, voici un lien vers l'exercice guidé.