Je réponds OUI ! Notamment dans les dépressions légères ou modérées.
Attention, avis suivi médicaux obligatoires !
il serait dangereux de baisser les doses sans en discuter avec votre médecin.
Qu’est-ce que la dépression ?
Une dépression est une période d’au moins 2 semaines consécutives où on ressent une grande souffrance morale. Cette douleur est permanente et entraine une perte de joie. D’autres symptômes peuvent être présents : appétit modifié, troubles du sommeil, troubles de concentration et de mémoire et dans les cas graves, envie de suicide.
La dépression peut être réactionnelle, à un évènement de vie, à un changement de vie, à une fracture de vie - déménagement, parentalité, divorce, retraite - ou à un grand stress - deuil, burnout, licenciement, traumatisme…
La dépression est une maladie, qui a beaucoup de répercussion sur le quotidien et est invalidante. Elle correspondrait à des modifications neurobiologiques. Plusieurs hypothèses existent, mais servent surtout à expliquer le fonctionnement des médicaments plutôt que les mécanismes de la dépression elle-même.
La dépression ne se voit pas, elle génère souvent de l’incompréhension et de l’impatience de la part de l’entourage alors qu’elle correspond physiquement à des modifications à l’intérieur du cerveau et du corps. Autant l'entourage peut comprendre que le proche avec une jambe cassée ne va pas faire les courses au supermarché pour remplir le réfrigérateur ou nettoyer toute la maison, autant il a du mal à comprendre que le roche en dépression ne puisse pas s'atteler aux tâches quotidiens. Or la dépression est réellement une fracture intérieure.
Les facteurs de risque sont très nombreux : l’alimentation industrielle et son potentiel inflammatoire, l’absence d’activité physique, la diminution du soutien social, la pollution, l’accélération du rythme de vie, le stress.
1 français sur 5 connaît un épisode dépressif dans sa vie ; les plus touchés sont les adolescents et les 40-50 ans. Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, notamment à cause de l’influence hormonale pendant une contraception ou à la ménopause.
Soigner la dépression avec les antidépresseurs
Il existe plusieurs types d’antidépresseur. Souvent la première prescription doit être adaptée ou changée. Ils ont prouvé leur efficacité sur les dépressions sévères.
Le taux de réponse sur un Evènement Dépressif Caractérisé est de 55-65% (Collège National de Pharmacologie médicale). Dans le cas de dépression légère ou modérée, les antidépresseurs ne paraissent pas avoir de meilleurs résultats qu’un placebo.
La Haute Autorité de la Santé recommande soit la psychothérapie, soit les antidépresseurs. Souvent les deux sont associés.
Si la dépression est légère, certains compléments alimentaires peuvent aussi apporter de bons résultats (Millepertuis, Magnésium, vitamine D...). Un rééquilibrage hormonal peut aussi être envisagé si la dépression est vécue pendant un bouleversement hormonal (pré-ménopause, par exemple)
Avec le psychothérapeute, le patient travaille sur ses habitudes de pensée. Il peut aussi réfléchir à modifier ses habitudes de vie (alimentation saine, activité physique, vie sereine…), puis une fois ces nouvelles habitudes de pensée et de vie acquises, il peut, sur avis médical et surveillance médicale, arrêter les antidépresseurs.
Soigner la dépression légère ou modérée avec la sophrologie
Oui, la sophrologie peut aider. Elle est complémentaire du suivi psychologique.
Le travail fait chez le psychologue sur les habitudes de pensées peut être repris en sophrologie et ancrer par des exercices.
La sophrologie propose aussi des outils pour méditer sur la qualité que le patient veut donner à sa vie, sur le sens qu’il veut lui donner : la sophrologie apprend à lâcher-prise, à se protéger du stress, à se relâcher, à retrouver un sommeil de qualité, à retrouver une alimentation plus saine en apprenant à savourer en pleine conscience, à retrouver la motivation pour reprendre une activité physique.
Le suivi sophrologique pourra continuer le temps de la diminution et de l’arrêt des antidépresseurs sous contrôle du médecin.
Une fois le suivi sophrologique terminé, le patient guéri pourra continuer à utiliser les techniques apprises pendant les séances en toute autonomie et éviter ainsi les rechutes.
Alors, oui, la sophrologie peut aider à diminuer les doses d’antidépresseurs dans le cas de dépression modérée ou légère, en accord avec le médecin.
Réécouter l'émission très pédagogique du 10 septembre, Grand Bien vous Fasse d'Ali Rebeihi sur France Inter "Peut-on se passer d'antidépresseurs ?"